Shoah : perpétuer le devoir de mémoire

Remember

En cette période mémorielle des deux conflits mondiaux du siècle dernier, il est important de former la jeunesse à notre histoire contemporaine. A côté des atrocités des combats qui dégâts collatéraux parmi les civils, une horreur sans nom a existé : La Shoah.

Yom Hashoah a lieu chaque année, en Israël et partout dans le monde. Cette cérémonie rend hommage aux 6 millions de Juifs morts durant la Seconde Guerre Mondiale, victimes des nazis et de leurs collaborateurs. Hier s’est déroulée, cette commémoration mémorielle dans l’état hébreu. A 10h00 du matin une sirène a retenti dans tout le pays. A cet instant, et durant deux minutes, chaque personne arrête toute activité et se tient immobile dans le silence et le recueillement. J’ai eu l’occasion d’assister à ce moment lors du 50ème anniversaire de la création de l’Etat d’Israël, il y a 14 ans. Cette suspension du temps comme devoir de mémoire en souvenir de la Shoah est impressionnant.

La vidéo de l’AFP diffusée hier 28 avril, en donne un aperçu.

Yom Hashoa… la marche des Vivants

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Entre Auschwitz et Birkenau sur cette route qui sépare les chambres à gaz des fours crématoires des hommes, des femmes, des enfants avançaient pas à pas dans la marche de la mort. Depuis 26 ans ce trajet se refait dans une marche des Vivants. Yom Hashoah devient le jour du souvenir. Souvenir des morts vivant dans les vivants.

Montreuil se souvient

Le 31 juillet 1944 à Montreuil, dans la maison de l’Union générale des israélites de France (UGIF), au 21, rue François-Debergue, vingt et un enfants et leurs trois monitrices ont été raflés et déportés au camp d’Auschwitz-Birkenau. Ils ont été arrêtés. Ces maisons d’enfants de l’UGIF ont été ouvertes à la fin de l’année 1942 à l’instigation des nazis et du gouvernement de Vichy. Ces lieux étaient censées servir de foyers d’hébergement pour les enfants juifs dont les parents étaient morts, disparus ou arrêtés. De cette rafle, il y aura seulement trois survivants. Deux sont toujours vivants. Patrice Bessac, le nouveau maire de Montreuil prône la vigilance.

Rien n’est derrière nous… cela peut se reproduire en ce temps de crise avec la montée de ces idées brunes, de montée de l’antisémitisme et des racismes…Ce moment d’hommage doit nous pousser à agir.

 

Le FLN ou la soumission à l’autorité.

Image L’écrivain Mohamed Kacimi. (Crédit Thierry Jeandot) En Algérie, la manipulation est coutumière. Elle est loin d’être librement consentit par le peuple. Pour l’écrivain algérien Mohamed Kacimi, il ne fait aucun doute qu’Abdelaziz Bouteflika qui brigue un quatrième mandat sera réélu. Les parties d’opposition ne sont  qu’une façade et le pouvoir reste entre les mains des anciens caciques du FLN, qui ne sont pas prêts à passer la main.  Voici les traits saillants de l’interview audio qu’il m’a accordé. Mohamed Kacimi, né en 1955, précise qu’avant sa naissance l’actuel président faisait déjà partie de l’Armée de libération nationale.

Bouteflika a été ministre quand je suis rentré à l’école primaire. Il a connu Couve de Murville et le général de Gaulle. C’est un survivant de la Quatrième république. C’est un peu, précise l’auteur, comme si aujourd’hui en France on avait Pierre Mendes-France ou Guy Mollet à la direction du pays.

Pour Mohamed Kacimi, le peuple algérien est désillusionné. Les opposants de Barakat (Ca suffit en arabe) sont une minorité, une poignée d’intellectuels qui n’a rien à voir avec le mouvement Kifaya très populaire en Egypte. Les Algériens ressentent un vrai rejet de la chose politique, à tel point qu’ils ont inventé le mot dégoûtage. Ce néologisme  traduit l’état de pensée de la société qui n’attend rien de bon du pouvoir dans sa vie quotidienne. Les jeunes s’ennuient mortellement et ne désirent qu’une chose : quitter le pays au péril de leur vie en traversant la Méditerranée sur des bateaux de fortune. Mohamed Kacimi voit deux solutions pour sauver l’Algérie. Il faut attendre l’extinction de la génération de la guerre d’Indépendance, de ces militaires historiques  qui considèrent l’Algérie non pas comme un pays mais comme un butin de guerre arraché de force aux mains de la France.

Ce n’est pas une nation, c’est leur propriété et ils en font ce qu’ils veulent. C’est leur joujou, ils le cassent, ils le démontent. Ils poussent le cynisme aujourd’hui à mettre au pouvoir quelqu’un de tétraplégique.

Il faut solutionner le problème du pétrole qui est le grand drame de l’Algérie. C’est une des rares nations au monde à vivre de tout ce qu’elle importe.

Le pays ne produit pratiquement plus rien. On fait même venir des carottes râpées d’Italie. Ce pétrole qui devait-être une richesse et permettre aux gens à travailler, devient une source de corruption générale et généralisée.

Face à la Tunisie qui progresse dans un mouvement démocratique et le Maroc qui se modernise, Mohamed Kacimi constate avec regret que son pays l’Algérie ne cesse de reculer.

L’absence du président Bouteflika fait jaser en Algérie. Un jeune musicien qui a préféré garder l’anonymat en a fait une parodie de Papa ou té de Stromae qui est devenue Boutef outé

Extrait de l’interview de Mohamed Kacimi L’absence du président Bouteflika fait jaser en Algérie. Un jeune musicien qui a préféré garder l’anonymat en a fait une parodie de Papa outé de Stromae qui est devenue outé Boutef outé

L’absence du président Bouteflika fait jaser en Algérie. Un jeune musicien qui a préféré garder l’anonymat en a fait une parodie de Papa ou té de Stromae qui est devenue Boutef outé

Sur Mohamed Kacimi Mohamed Kacimi-El-Hassani est né à El Hamel en 1955. Le Mouchoir, son premier roman est publié en 1987. Son deuxième roman, Le Jour dernier, ouvrage sur l’exil et la solitude, est publié en 1995. Dramaturge, il publie 1962, évocation de l’Algérie (1998) qui remportera le prix Lugano du Théâtre. Suivra un récit-théâtre en 1994, Les Confessions d’Abraham. En 2001, il élabore L’Encyclopédie du monde arabe et, en 2005, il reçoit le prix SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) de la francophonie3.Il est actuellement délégué général d’Écritures vagabondes, association organisant des résidences d’écritures internationales. Sa dernière création, la pièce A la Table de l’Eternité tiré du Livre de Job sera présentée au prochain festival d’Avignon du 5 au 27 juillet au Théâtre du GiraSole. La pîèce sera mise en scène par Isabelle Starkier

L’absence du président Bouteflika fait jaser en Algérie. Un jeune musicien qui a préféré garder l’anonymat en a fait une parodie de Papa ou té de Stromae qui est devenue Boutef outé