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« Nos hôpitaux refusent de mourir »

Jeudi 20 novembre, vers 10h30 du matin, une mobilisation s’est faite entendre devant l’hôpital André-Grégoire à Montreuil, symbole d’un secteur hospitalier public sous tension. Dans la rue, personnels soignants, travailleurs sociaux et usagers dénonçaient la casse organisée des hôpitaux publics : fusions imposées des établissements, manque criant de personnel, budgets écrasés.
« Nos hôpitaux refusent de mourir »
Roger Corbeau : l’âme d’une image

Au cœur de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, l’exposition « L’œil de Roger Corbeau » plonge dans l’univers d’un photographe passionné par les visages des acteurs. De salle en salle, on suit son parcours, de 1933 à 1980, où chaque tirage raconte une histoire d’amour pour le cinéma, sculptant des icônes sous une lumière qu’il inventait […]
Roger Corbeau : l’âme d’une image
Le nouveau visage des universités : entre liberté académique et dérives idéologiques

L’Université Lumière Lyon 2 condamne un post Facebook du chercheur en histoire médiévale Julien Théry listant vingt signataires d’une tribune anti-palestinienne comme « génocidaires à boycotter ». La LICRA et les politiques réagissent, tandis que Jean-Luc Mélenchon et des syndicats défendent la liberté d’expression
Le nouveau visage des universités : entre liberté académique et dérives idéologiques
Le Trianon : Pellicules en partage

À Noisy-le-Sec, la 14e édition du Festival du film franco-arabe a confirmé la vitalité d’un rendez-vous qui fait dialoguer cultures, territoires et regards sur le monde. Le succès public en dit long sur la soif de diversité à l’écran.
Le Trianon : Pellicules en partage
Le Grand Saut dans l’imaginaire
C’est le troisième roman de Thibault Bérard en littérature adulte. A la suite d’Il est juste que les forts soient frappés, et deLes Enfants véritables, sortis coup sur coup en 2020 et 2021 aux éditions de l’Observatoire, ce troisième ouvrage est la première réelle œuvre de fiction de Thibault Bérard.

La traversée du miroir
Après des années passées à guider les autres en littérature comme éditeur aux éditions Sarbacane, il a décidé de franchir le pas en se donnant le droit à l’écriture. Se faisant, il a traversé le miroir, quittant son travail et la région parisienne pour la province plus propice à sa nouvelle destinée d’auteur et à sa vie de famille. Mais revenons à son troisième romanLe Grand Saut.
Entre mort et vie
Une drôle de bouquin qui s’ouvre par la mort en direct, par infarctus, de Léonard, vieux, veuf…
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Salle des fêtes ou l’utopie agricole
Mon dernier article

© Pierre PLANCHENAULT
«Salle des fêtes»,nous plonge dans l’univers d’une communauté d’un petit village et nous raconte les mésaventures de trois néo-ruraux parisiens confrontés au bien commun du foncier agricole.
Après «Des Territoires», trilogie, présentée en Avignon en 2021, qui racontait l’histoire d’une fratrie dans un pavillon de banlieue,Baptiste Amann, auteur et metteur en scène, plante son décor dans la salle des fêtes d’un village où seretrouvent une poignée d’habitants dont les nouveaux venus de la ville.
Nos trois néo-ruraux sont deux femmes et un homme. Marion, écrivaine à succès, sa compagne Suzanne et son frère Samuel bipolaire qui sort tout juste d’hôpital psychiatrique. Leur projet de vie à la campagne ait d’acheter une ancienne usine, la Pointerie pour la rénover et y habiter. En s’installant, notre trio acquière également trois écluses dont il doit assumer la gestion. Manque de chance, le village fait face à une crue…
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Cabourg, militants et gentlemen
Photo : Jean-Claude Djian
A la grande loterie du reportage-sondage sur les intentions de vote pour le premier tour de l’élection présidentielle, j’ai tendu mon micro sur le marché de Cabourg (Calvados). Pourquoi Cabourg …. pas de calcul stratégique, simplement parce que j’y suis passé et que Cabourg, 3673 habitants, est une photographie de la France balnéaire. Marcel Proust en plus.
En ce dimanche 16 avril, à une semaine du premier tour des présidentielles, ça tracte fort sur le marché de la station balnéaire de Cabourg. Seuls les fillonistes et les macronistes sont présents. Un chanteur des rues pousse sa complainte à l’accordéon en faisant la manche. Une productrice d’andouilles nous interpelle pour venir goûter ses produits faits maison. Même si les intentions de vote sont en faveur d’Emmanuel Macron, les fillonistes veulent encore y croire.
On sent que les gens sont beaucoup plus attirés par Fillon. Enormément de gens lui ont pardonné ses erreurs. Ils ont compris que c’est lui qu’il faut choisir pour diriger la France et pour parler aux Russes et aux Américains.
Du côté d’En Marche, ça discute renouveau.
Moi, je suis à la retraite et je crois en Macron. Pas parce qu’il est jeune, mais parce que son programme incarne une vraie rupture en matière politique.
Un couple s’oppose. Elle ne s’est encore décidée. Elle trouve étonnant que les affaires de Fillon tombent au moment des élections. Son mari votera Macron. Il en a assez des attitudes partisanes de la gauche et de la droite.
Devant la poissonnerie Le Homard Bleu, un homme, la trentaine, mange des huitres accompagnées d’un verre de blanc. Il savoure son en-cas mais trouve amer la campagne électorale.
Je ne sais absolument pour qui voter. Pour la droite, c’est non. Macron ne me convainc pas encore. Je pensais voter Hamon, je ne suis toujours pas convaincu. Je n’ai aucune idée pour qui voter. C’est la première fois de ma vie.
Les équipes Fillon et Macron ont fini par distribuer leurs tracts côte à côte.
Etre militant, c’est déjà un acte. Il faut respecter tous les militants. La campagne a été longue et les gens sont fatigués. Il faut que cela se termine dans l’isoloir. Et Hasta la vista !
Militants et gentlemen. Nous sommes bien à Cabourg, le Balbec imaginaire des romans de Marcel Proust.
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Parlons de Berroyer

Sous une superbe couverture dessinée par Philippe Honoré (assassiné le 7 janvier 2015), Parlons peu, parlons de moi de Jackie Berroyer regroupe des chroniques musicales qu’il a publié dans le magazine suisse Vibrations, dans Fluide glacial et dans Siné Mensuel. Rencontre avec l’auteur qui se considère comme un écriveur tout terrain.
Commentées, distanciées, ces chroniques forment un carnet de bord où l’auteur note ses plaisirs musicaux et littéraires, ses histoires d’amours, ses problèmes d’argent et ses souvenirs avec des amis dont la plupart ont cassé leur pipe…
Mes chroniques, c’est un éparpillement substantiel, une manière de faire qui n’est pas du tout calculée. Je circule où le vent me pousse un peu comme le bouchon au fil de l’eau.
Au gré des pages, on se laisse porter et l’on partage les gouts d’un homme à la culture éclectique et ébouriffante.
Côté jazz, on voit passer et repasser Miles Davis, sa référence, un peu son gag à répétition. Côté rock, il apprécie le surréalisme décalé de Captain Beefheart et conseille d’écouter d’urgence son album « Bat Chain Puller ». Ce guitariste chevronné aux riffs détonants a été un compagnon de route de Frank Zappa. Au détour d’une chronique, il évoque la mort de John Lee Hooker.
J’ai ressorti tous ses vinyles en hommage. En général, j’écoute toujours mon ou mes morts de la semaine. Des morts qui ont compté pour moi de leur vivant.
Jackie Berroyer écrit sur la musique et il en joue aussi sur une guitare Rickenbacker pour le plaisir.
En ce moment j’apprends la manière de faire du bluesman Albert King et je suis à fond avec lui.
Question lecture, il apprécie les ouvrages qui le font phosphorer. Il mise gros sur Emmanuel Levinas, recommande l’Apocalyse de David Herbert Lawrence et les pensées d’Uriel Da Costa, un philosophe portugais du XVII ème exécuté car il n’était pas dans le dogme. La lecture le met en joie.
On peut avoir la joie de l’esprit comme la joie du corps quand on fait du sport. Quand j’étais petit, j’ai entendu un philosophe dire : Ce n’est pas à moi à vulgariser, ce sont aux autres à faire des efforts.
Les efforts intellectuels, c’est ça gymnastique personnelle. Son dernier plaisir est René Char en ses poèmes de Paul Veyne. Pour lui, la poésie est une nécessité.
Dans Parlons peu, parlons de moi, il y a une belle brochette de personnalités avec lesquels Jackie Berroyer a fait un bout de chemin. Le Professeur Choron, Reiser, Siné, Wolinski La bande d’Hara Kiri et de Charlie Hebdo de la grande époque. On retrouve aussi Michel Serrault, Jean Carmet, Maurice Pialat avec lesquels il a fait l’acteur. Rajoutons Philippe Honoré, auteur de la couverture du livre, assassiné froidement le 7 janvier 2015 dans les locaux de Charlie Hebdo aux côtés de ses amis et collègues. Tous ont disparu.
Mes amis tombent autour de moi, ça ne me rassure pas. J’apprends à ralentir mon rythme en vieillissant et j’accorde plus d’attention aux gens, aux choses.
Avec l’échéance électorale qui arrive, Jackie Berroyer trouve le monde de plus en plus fou.
On vient de rentrer dans une phase où tout se complique, tout se mélange comme de la poudre. Les gens qui vont voter pour les fachos oublient l’histoire. Ils ne comprennent pas. Je ne leur en veux pas.
Le dernier Berroyer ne se lit pas d’une traite. C’est un livre de chevet. Il est goûteux. On le goûte et on y retourne.
Parlons peu, parlons de moi de Jackie Berroyer. Edition le Dilettante, 287 pages, 20 euros
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